mardi 24 septembre 2013

Bouteille à la mer :

Voyage, voyages…

Et c'est parti. Un blog de plus sur cette immense toile virtuelle que nous aimons au moins autant que nous abhorrons, lentement et savamment tissée tout autour de notre belle planète, et de nous-mêmes au passage, pour le meilleur et, ne nous voilons pas la face, pour son ennemi encore invaincu : le pire. Les premiers pas sont forcément difficiles et incertains mais "La nave va". Un blog pour dire d'indicible, les intimes secrets, les regrets éternels, les purgatoires du désir, les enfers de l'ego, broussailles, broutilles et vétilles, comme si le monde n'en était pas assez rempli. Bouteille à la mer pour oser, masqué, trouver les mots pour dire et les images pour voir. Bon voyage Monsieur Dubonnet, à Saint-Malo débarquez les bagages ! Mais Saint-Malo n'est ni à portée de main ni la porte à côté. Qu'importe ! Bon voyage tout de même au balancement nonchalant de ces lys que je vous souhaite délicieux.

dimanche 28 octobre 2012

La machine à écrire



Il était une fois une machine à écrire toute vieille et décatie qui gisait au fond d’une armoire sous la poussière du sombre grenier d’une belle demeure de campagne, un manoir.

Cela faisait bien longtemps que l’on n’avait plus entendu le cliquetis de ses touches, son cordon électrique, car elle avait été électrique, était enroulé autour de son corps, son couvercle avait disparu, on n’avait jamais su où. Son propriétaire en tapant dessus des textes inextricables avait longtemps rêvé du Goncourt et de quelques autres jolies récompenses mais rien du genre ne s’était jamais produit, il était resté dans l’ombre, regrettant quelquefois ses choix, regardant passer le temps qui lui, ne lui passait rien. Ses journées s’écoulaient ainsi, toutes semblables, au gré d’humeurs que cet "illustre inconnu" ne pouvait contrôler, surtout les après-midi qui devenaient le cap à passer pour atteindre la fin de journée qui voyait enfin se calmer ce flux incessant d’angoisses diverses et variées. La nuit tombait, il allumait sa lampe de chevet rose qui finissait de répandre une atmosphère dorée et apaisante, la soirée commençait, dégagée des scories de la lumière des premiers jours d’un printemps exceptionnel de chaleur.

Diamanto-thérapie




J'ai commencé ces dernières heures une diamanto-thérapie. Une thérapie comme une autre, celle-ci a l'avantage de m'être propre. J'imagine un énorme diamant, un solitaire, que j'intègre dans mon corps par ma fontanelle et auquel je propose d'apporter les bienfaits de sa lumière jusqu'au plus profond de mon mal, ce que d'aucun nomme les ténèbres, dont la mémoire est inscrite dans les cellules de mon corps. Il faut nettoyer tout cela… par le pouvoir de la pensée. Nous entamons une visite guidée de l'intérieur du corps à visées réparatrices. Le diamant cherche, trouve, irise les plaies, les cautérise, remet en route ce qui était en panne et offre ainsi à l'énergie la possibilité de circuler de nouveau pour réapprovisionner par irrigations successives les parties de l'être malades. Ce ne sont ni des nutriments ni des oligo éléments ni des neurotransmetteurs qui se remettent à circuler, mais des informations codées dont les particularités sont adaptées à chaque cas comme les principes curateurs d'un médicament se rendent sur les lieux à soigner pour lesquels ils ont été fabriqués.

La diamanto-thérapie est une thérapie supra-lumineuse qui agit selon les principes de la physique quantique en transférant la pureté de sa lumière, plus rapidement qu'à la vitesse de la lumière, sur les organes à soigner. Ce qui était bouché s'éclaircit, ce qui était tordu se détord et n'a donc plus tort, ce qui souffrait évacue la substance de sa souffrance et la brûle à la lumière des facettes du gemme.


Mais cette thérapie n'est pas un conseil à vouloir se passer des efforts personnels nécessaires à produire pour parvenir à la totale guérison : bilans sanguins, prises de vitamines, d'oligo éléments, de divers oméga, de dopamine, etc. tout aussi nécessaires que de faire du sport, de la méditation, de la relaxation, de l'art ou de la marche à pied, comme de rétablir des relations affectives, amicales, familiales ou professionnelles. C'est d'ailleurs au cours d'une relaxation que s'exécute la visite guidée du diamant dans les meilleures conditions.

Il s'agit de produire un acte magique, un rituel, dans la certitude de son efficacité, car seul celui qui est sûr de vaincre sera le vainqueur. Mais pour autant, je ne désire pas me situer dans la perspective d’un combat à la fin duquel il y aurait un vainqueur et un vaincu. Ce n’est pas de cette posture que l’on peut éprouver son pouvoir. Celui-ci est plutôt tourné vers la reconnaissance, l’acceptation, la fécondation et la transformation. Un acte magique n'est pas un fantasme. Il relève d'une mémoire ancestrale. Il établit un lien entre l'extrême pointe de la toute conscience intégrée et le système malade qu'il irradie de son savoir qui est un ensemble de souvenirs. Ce savoir remet l'organe touché par la maladie en conformité avec son rôle qui a été distordu dans et par l'histoire du sujet, que les causes soient d'ordre personnel, intrapersonnel, supra-personnel, transgénérationnel, galactique, intergalactique, centro-galactique, karmiques, etc. Le rituel est un lien de cause à effet entre la structure interne de l'univers et ce plan manifesté.

Toutes les mémoires personnelles ont une même origine mais, sans avoir parcouru les mêmes chemins dans l'univers, elles en connaissent les moindres détails. C'est un paradoxe que seule la physique quantique peut expliquer. La physique quantique n'a pas encore d'explication claire et nette, elle est une sensation, celle du déjà vu, déjà entendu, déjà su.

mercredi 24 octobre 2012

L'abus de psy



La foi dit ce que les yeux ne peuvent voir, ce que les oreilles ne peuvent percevoir, ce que la psychologie ne peut croire.
Ce qu'elle dit est folie pour la science, folie car incompréhensible. Dieu ne peut être compris dans les limites du champ de la connaissance scientifique. Ce qui est vrai pour la foi l'est aussi pour l'art. L'artiste nous fait signe en direction d'un lieu au-delà du mur du langage. Il est toujours possible de parler d'une œuvre d'art, de comprendre la technique, d'étudier la matière du support, d'analyser sa place historique, de repérer son moment dans la vie de l'artiste, etc. Mais que dire de la grâce ? Que dire de cette invisible expérience qu'elle extériorise ? Comment rendre compte de cette mystérieuse rencontre qui impose le silence ? Un silence religieux, tout art est mystique. L'oeuvre se révèle là où s'efface toute parole pour faire entendre autre chose... quelque chose qui paraît fou aux yeux et aux oreilles de la science ? Parce que la peinture est une révélation, le peintre tente de détourner le regard du spectateur par des perspectives insensées, par des effets hallucinatoires, par des présences irréelles. L'oeil est dirigé vers autre chose, là même où la raison ne peut nous mener.

Extrait de : l'abus de « psy » nuit à la santé. Serge Tribolet.

jeudi 18 octobre 2012

Lettre à un jeune poète



Je vous prie d'être patient à l'égard de tout ce qui dans votre coeur est encore irrésolu et de tenter d'aimer les questions elles-mêmes comme des pièces closes et des livres écrits dans une langue fort étrangère. Ne cherchez pas pour l'instant des réponses qui ne sauraient vous être données, car vous ne seriez pas en mesure de les vivre. Or, il s'agit précisément de tout vivre. Vivez maintenant les questions. Peut-être en viendrez-vous à vivre peu à peu, sans vous en rendre compte, l'entrée dans la réponse. (Rainer Maria Rilke)