La foi dit ce que les yeux ne peuvent voir, ce que les oreilles ne
peuvent percevoir, ce que la psychologie ne peut croire.
Ce qu'elle dit est folie
pour la science, folie car incompréhensible. Dieu ne peut être
compris dans les limites du champ de la connaissance scientifique. Ce
qui est vrai pour la foi l'est aussi pour l'art. L'artiste nous fait
signe en direction d'un lieu au-delà du mur du langage. Il est
toujours possible de parler d'une œuvre d'art, de comprendre la
technique, d'étudier la matière du support, d'analyser sa place
historique, de repérer son moment dans la vie de l'artiste, etc.
Mais que dire de la grâce ? Que dire de cette invisible
expérience qu'elle extériorise ? Comment rendre compte de
cette mystérieuse rencontre qui impose le silence ? Un silence
religieux, tout art est mystique. L'oeuvre se révèle là où
s'efface toute parole pour faire entendre autre chose... quelque
chose qui paraît fou aux yeux et aux oreilles de la science ?
Parce que la peinture est une révélation, le peintre tente de
détourner le regard du spectateur par des perspectives insensées,
par des effets hallucinatoires, par des présences irréelles. L'oeil
est dirigé vers autre chose, là même où la raison ne peut nous
mener.
Extrait de : l'abus
de « psy » nuit à la santé. Serge Tribolet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire