mercredi 24 octobre 2012

L'abus de psy



La foi dit ce que les yeux ne peuvent voir, ce que les oreilles ne peuvent percevoir, ce que la psychologie ne peut croire.
Ce qu'elle dit est folie pour la science, folie car incompréhensible. Dieu ne peut être compris dans les limites du champ de la connaissance scientifique. Ce qui est vrai pour la foi l'est aussi pour l'art. L'artiste nous fait signe en direction d'un lieu au-delà du mur du langage. Il est toujours possible de parler d'une œuvre d'art, de comprendre la technique, d'étudier la matière du support, d'analyser sa place historique, de repérer son moment dans la vie de l'artiste, etc. Mais que dire de la grâce ? Que dire de cette invisible expérience qu'elle extériorise ? Comment rendre compte de cette mystérieuse rencontre qui impose le silence ? Un silence religieux, tout art est mystique. L'oeuvre se révèle là où s'efface toute parole pour faire entendre autre chose... quelque chose qui paraît fou aux yeux et aux oreilles de la science ? Parce que la peinture est une révélation, le peintre tente de détourner le regard du spectateur par des perspectives insensées, par des effets hallucinatoires, par des présences irréelles. L'oeil est dirigé vers autre chose, là même où la raison ne peut nous mener.

Extrait de : l'abus de « psy » nuit à la santé. Serge Tribolet.

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