Aujourd’hui je m’essaye à des mélanges
hasardeux.
Mélange de vagues et de pierres tombées, de sel et d’aventures,
d’amour et d’eau ruisselante,
de langues de chats et de couchers de soleil.
Dans un calice d'airain
Le Ciel s’instillait,
J'ouvrais alors son
sein
Pour en extraire le
Vrai.
Il suffit d'un frisson
Pour sentir l'Esprit
rire
Qui parcourt tout
l'Etre
Et tout son devenir.
Que dit la poésie en ces temps inférieurs ?
Bariolée de couleurs
imprécises et ternes,
elle gît au fond d'un
trou attendant jours meilleurs.
La mièvrerie n'est pas
pour elle,
ni les désirs
délétères,
ni les consciences
abruties
par des écrans par
trop pourris.
Elle veut une terre
entière aux yeux délicieux,
une Terre extra-light où brûlent les adieux
à des formes
lointaines dont personne ne veut
pour cause de
chrysanthème.
Il n'y a de poésie
qu'intérieure,
Exemple :
Contemplons de blanches fleurs !
Les orchidées
violettes et les délicieux lys
Baladent les éthers de
leurs soyeux calices.
C'est beau un cèdre
dans le noir
Traversé de miroirs
auréolés de lunes.
Une allée de noyers a
noyé mon chagrin
Aux portes du désir et
d'un amour sans fin.
Le canal est en feu.
Sa chute un peu
bancale
Rappelle un cliquetis
De fort belle mémoire.
C'était un soir
c'était minuit,
C'était au centre de
la nuit
D'où revient la
Lumière
Après une courte
pause,
D'où jaillit un verbe
rugissant,
De truculentes
effervescences,
Des demi-mots à mots
couverts,
Des apartés sourds à
tout non-dit.
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